Agriculteurs et éleveurs dans le nouveau CASE rural
Actualité publié(e) le 09/08/2012
Le code des aides pour le soutien de l’économie (CASE) a changé depuis décembre dernier. Agriculteurs et éleveurs y trouvent les réponses à leurs besoins. Appui technique, installation des jeunes agriculteurs, formation, mutualisation des équipements et respect de l’environnement : autant d’éléments pris en compte par la province Sud dans cette réforme.
| Pour Pascal Vittori, « les enjeux socio-économiques sont majeurs » et expliquent ce nouveau Case rural. |
« Les enjeux socio-économiques sont majeurs » a insisté Pascal Vittori, le deuxième vice-président de la province Sud. À la veille de l’ouverture de la Foire de Bourail, l’élu a tenu à présenter les derniers dispositifs mis en place par la Province en faveur du monde rural.
« La réforme relève d’une amélioration de la couverture des besoins par la production locale et d’une amélioration des revenus des professionnels et donc du maintien du tissu social rural. Cette réforme est également mise à profit pour proposer une meilleure gouvernance du dispositif ; avec des procédures administratives allégées dans le but d’une réduction significative des délais de réponse de la collectivité et des dépenses publiques maîtrisée » a résumé Pascal Vittori.
Présents sur le terrain
Dans le détail, le CASE rural et ses mesures d’accompagnement ambitionnent de répondre à des besoins ciblés tels que :
- renforcer l’appui technique apporté par les techniciens de terrain de la direction du Développement Rural (DDR)
- aider l’installation des jeunes agriculteurs soit par la création, soit par la reprise d’exploitation
- favoriser la formation des chefs d’exploitation et de leurs salariés
- inciter à la mutualisation des équipements
- promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, du producteur et du consommateur.
Ainsi, les agents de la DDR sont appelés à se montrer plus présent sur le terrain, aux côtés des agriculteurs. Afin d’y parvenir, le panel des aides est plus limité, notamment pour les investissements touchant aux extensions d’activité et aux microprojets. Seuls quatre domaines sont maintenus : l’amélioration technique notable du système de production ; la réduction de l’empreinte écologique ; la récupération et la gestion des eaux de pluie ; la production par les pépinières de génétiques améliorée.
Pour la filière bovine
Ce CASE rural s’accompagne de nouvelles collaborations avec les banques (Crédit agricole mutuel et BCI) pour la bonification des taux d’intérêt des crédits d’équipement. L’ERPA (Etablissement de régulation des prix agricole) est partie prenante pour la mise en œuvre d’une aide au transport des fruits et légumes entre la commune de production et le marché de gros de Nouméa. Enfin, la chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie participe au développement dans le Grand Nouméa de marchés paysans de proximité « Le Marché Broussard ».
Enfin pour poursuivre l’effort de relance de la filière bovine, deux mesures spécifiques et limitées dans le temps sont effectives : une aide à l’achat de semences de pâturages pour améliorer l’alimentation des animaux et les performances zootechniques des éleveurs ; une aide à l’amélioration des installations de détiquage pour rendre plus efficaces les traitements et en limiter l’impact sur l’environnement.
53 exigences pour une agriculture responsable« Pour l’heure, un seul exploitant a été certifié agriculture durable (AR). Mais trois à quatre autres sont proches d’obtenir ce label. Et bientôt, les étiquettes AR apparaitront sur les produits locaux» a assuré Pascal Vittori. L’agriculture responsable (AR), avec son cahier des charges comprenant 53 exigences, est un outil sur lequel la direction du Développement Rural (DDR) s’appuie. Plusieurs objectifs sont ainsi poursuivis. La DDR souhaite aider les agriculteurs à mieux gagner leur vie et à être reconnus comme des professionnels qui travaillent dans le respect de l’environnement. Elle veut réduire les pollutions liées à l’utilisation des fertilisants et des produits phytosanitaires. Elle prône aussi une rotation des cultures pour le maintien de la fertilité des sols.Un suivi personnaliséDepuis cette année, un suivi spécifique conventionné est réalisé pour accompagner le producteur volontaire dans sa démarche pour obtenir la certification AR dans les délais raisonnables et préalablement mesurés. En parallèle, des sujets techniques (utilisation des produits phytosanitaires, irrigation, AR…) sont abordés collectivement par la tenue de tables rondes qui favorisent les échanges entre producteurs et intervenants. Enfin, les exigences du référentiel s’articulant autour de l’information et de la formation des agriculteurs, la DDR identifie les besoins en formation ainsi que les candidats. Elle valide les programmes proposés par les prestataires (CANC, CFPPA) dont la mise en œuvre est prise en charge financièrement par la direction de l’Économie de la Formation et de l’Emploi (DEFE). |
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Texte: Frédéric Huillet
Photo: Fabrice Wenger
