En 2007, Jacques et Rose-Marie Apikaoua ont répondu à l’appel pour devenir famille d’accueil. Depuis, propriétaires d’un gîte à l’Île des Pins, ils ouvrent leur foyer et leur cœur à des enfants en difficulté.
Avant même d'être famille d’accueil, M. et Mme Apikaoua ont toujours eu une maison remplie d’enfants. « Adolescents, nos propres enfants invitaient toujours plein d’amis pendant les vacances. Nous avions aussi nos neveux et nos nièces. Mon mari vient d’une famille nombreuse : 18 frères et sœurs, alors que moi, je suis fille unique. J’avais envie d’une grande famille », explique Rose-Marie qui a décidé de demander l'agrément d’assistant familial il y a sept ans, « avec l’accord de mon mari et de mes enfants. Quand on a beaucoup à donner, autant le partager avec d’autres ».
Aucun regret
Cette philosophie, Jacques et Rose-Marie Apikaoua l’appliquent au quotidien. Ils ne comptent plus les enfants qu’ils ont reçus en accueil à temps plein ou en relais – pendant les vacances ou les périodes de rupture – depuis toutes ces années. « Nous n'avons jamais regretté cette décision. Lorsque les enfants quittent notre maison, nous sommes heureux de les voir faire leur vie et qu’ils réussissent ». Actuellement, la famille accueille trois enfants, dont deux adolescents. Le couple a également une fille adoptive âgée de dix ans.
Aider l’enfant à grandir
Il faut gérer ce petit monde, y compris pour le travail scolaire, un sujet qui tient à cœur à Mme Apikaoua. « Avec un des petits, nous avons dû reprendre toutes les bases à la maison : l’écriture, la lecture... Aujourd’hui, il entre en 5e avec les félicitations de ses professeurs », confie Rose-Marie avec fierté. Aider l’enfant à grandir est une des missions de l’assistant familial et de son entourage : « Au contact des clients de notre gîte, les adolescents, qui peuvent être farouches quand ils arrivent, deviennent plus éveillés et ouverts ».
Une décision importante
Dans les moments parfois difficiles, le couple se soutient mutuellement et puis, « il y a l’aide des éducateurs spécialisés et des assistantes sociales ». Rose-Marie admet : « Il faut être costaud dans sa tête pour être famille d’accueil, mais c’est une si belle activité. Quand les enfants ne sont pas là, pendant les vacances, la maison est vide ! », poursuit-elle, dans l’espoir de convaincre d’autres personnes de s'engager elles aussi.