La Maison de la Femme est une structure fédératrice et propose de nouvelles formules pour le mettre en œuvre. Sa directrice, Christine Allix (photo ci-contre), nous les présente.
La Maison de la Femme accueille désormais des associations, certains jours, dans ses locaux. En quoi consiste cet échange ?
Christine Allix : « Nous mettons une de nos salles gratuitement à disposition d'associations pour qu’elles se réunissent ou mènent leurs propres actions. Par exemple, la Croix Rouge y donne des ateliers d'apprentissage du français ; l'ADIE, des réunions de travail dans le cadre de son dispositif CréaJeunes. Ainsi, des personnes découvrent la Maison de la Femme et reviennent. C'est une formule qui crée une mixité du public à tous les niveaux. »
Est-ce que ce dispositif reflète les axes de travail actuels de la Maison de la Femme ?
C. A. : « Oui, car nous souhaitons être un relais d'information et donner de l’élan. Pour cela, nous avons aussi installé un grand panneau d'affichage très apprécié des visiteurs. Notre objectif est de créer du lien. Dans le cadre des visites organisées à l'Hôtel de la province Sud, les femmes de Païta en sont un formidable exemple. Elles étaient 51, de toutes les communautés, à avoir passé la journée ensemble à échanger, rire et pleurer. »
Quel public fréquente la Maison de la Femme ?
C. A. : « Depuis qu’on entre par le jardin, nous avons plus de femmes océaniennes. Les communautés s'équilibrent et tous les âges sont représentés. Les femmes savent qu'on est là pour les orienter en fonction de leur projet ou de leur problématique. Elles trouvent une équipe à leur écoute et viennent aussi chercher la tranquillité. »
La Maison de la Femme a participé récemment à la Nouméenne et la Régate des touques (en photo ci-dessus). Quel est le prochain événement ?
C.A. : « Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous organisons un grand chœur qui reprendra une chanson de Grégoire "Toi+Moi" le 17 novembre, au Parc zoologique et Forestier ». Le message est de « tous se lever » et de se mobiliser. Cette action – rendue possible grâce à l’investissement de l'équipe de la Maison de la Femme – contribue à faire connaître la structure à l'extérieur. Maintenant, nous sommes systématiquement associées à tout ce qui touche à la condition féminine et nous sommes très sollicitées pour intervenir dans les collèges, les lycées, en tribu... »
La Croix Rouge propose un de ses ateliers de français langue étrangère dans les locaux de la Maison de la Femme. « C'est un lieu très agréable et l'équipe est vraiment très accessible et souriante », commente Monique, l’intervenante bénévole. « L’endroit est idéal pour apprendre ! Nous l’avons visité et nous avons envie de revenir à d’autres moments », ajoute une des élèves.