Quatre femmes pour une expo au Château Hagen
Actualité publié(e) le 21/04/2021Le collectif La ligne rouge, c’est la rencontre entre quatre femmes artistes : Véronique Menet, Laurence Lagabrielle, Marie Murtinie et Alejandra Rinck Ramirez. Ensemble, elles ont décidé d’unir leur talent pour proposer des œuvres personnelles et une collective. L’histoire qu’elles racontent à travers cette exposition La feuille blanche, est celle de la Femme dans tous ses rôles et à tous les âges. L’intérieur de la maison, dans laquelle elle est trop souvent associée, où elle vit ses joies et ses peines et parfois même y subit la violence.
« Le Château Hagen est un bel écrin pour l’exposition que vous nous offrez », a souligné Gil Brial. Venu découvrir l’exposition au vernissage, ce dernier n’a pas manqué de « saluer l’investissement » des artistes et de rendre hommage à leur travail. « Merci pour ce que vous faites pour la culture et pour la condition féminine. C’est important pour nous de valoriser la femme dans tous ses états. » Et il a ajouté « Nous avons décidé dans cette mandature, de porter une attention particulière sur l’égalité entre les femmes les hommes. »
« Nous avons des choses à dire… »
Le travail des artistes est multidimensionnel par les univers propres à chacune d’elles. « Nous avons chacune nos compétences qui se complètent. Nous retrouvons sur des idées, nous divergeons sur d’autres. Ce qui a fait le ciment de notre groupe, c’est le respect, l’empathie et le désir d’avancer ensemble », explique Marie Murtini, l’une des quatre artistes.
Pourquoi la feuille blanche ? Pour tout réécrire et se réinventer. Les artistes dessinent, écrivent, créent, brodent cette feuille blanche par leurs inspirations, leurs aspirations, leurs rêves avec l’envie d’un nouveau commencement. « Ensemble nous avons écouté, lu, réfléchi, discuté, douté, ri et pleuré », poursuit-elle. Pour réaliser ce projet, le collectif a reçu une subvention provinciale de 850 000 F dans le cadre d’un appel à projets.
« Nous n’avons pas fait des choses belles, seulement pour faire joli. Avec la feuille blanche, nous avons des choses à dire sur notre humanité. Nous exposons des mots, des images, des objets qui sortent des cases assignées, des rôles attribués. Parce que le ventre de la femme se transforme en maison pour donner vie, elle est assignée à la maison. Parce que la femme qui ne donne pas la vie est considérée comme inutile. Parce que le rôle qu’on lui attribue et le second et qu’on l’appelle le sexe faible. Parce que la cause n’est jamais gagnée et régresse à la moindre crise économique et politique. »
Cependant, La feuille blanche n’est pessimiste au contraire : elle est ouverte au renouveau où s’inscrit le désir d’une histoire plus juste, plus libre et plus paritaire.
« Notre exposition n’est pas noire, malgré tout nous gardons l’espoir vif. Nous assumons avec enthousiasme, notre rôle d’artiste et femmes de surcroît pour dire : voilà ce qui se passe dans notre société, on continue comme ça ? Ou on change. La feuille blanche, c’est un désir de paix, nous Les Lignes Rouges, comme la vie, comme la force de notre détermination. Nous voulons écrire avec vous, une suite plus équitable. »