Pour avoir menacé des gardes nature de la province Sud lors d’un contrôle inopiné, un pêcheur de poulpe a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et 20 000 francs d’amende.
Le 3 juillet dernier, les gardes nature de la province Sud ont tenté de contrôler, aux abords du récif du Prony, à la sortie de la grande rade de Nouméa, un pêcheur sous-marin en action. La zone est autorisée à la pêche, sous réserve de respecter la réglementation du code de l’Environnement de la province Sud. Pour autant, le pêcheur, qui a déclaré chasser des poulpes, a tout mis en œuvre pour ne pas être contrôlé. Une bouteille de liquide vaisselle, dont l’utilisation est souvent décrite pour la pêche aux poulpes mais pourtant strictement interdite, a été observée à côté de lui. Lorsque les gardes nature ont fait la remarque, le pêcheur s’est énervé. Agressivité verbale, hausse du ton et menace sur les agents assermentés ont rythmé les échanges. Afin de faire baisser la tension, le contrôle a volontairement été interrompu.
L’intéressé a été convoqué par le tribunal correctionnel le 24 janvier dernier, ce dernier indiquant pour sa défense que les gardes nature l’avaient accusé à tort d’utilisation de matériel prohibé (liquide vaisselle), raison pour laquelle il s’était énervé, ce qui aurait justifié un comportement agressif.
Il faut savoir que Le code de l’Environnement prévoit des possibilités de poursuite en cas de refus de contrôle, et d’utilisation de substances ou matériels prohibés.
Le procureur a rappelé que lorsque des contrôles sont opérés, toute personne doit s’y soumettre. Ce dernier a confirmé que les gardes nature de la province Sud ont été outragés et menacés et que le prévenu ne respectait pas l’autorité, ce qui selon lui, est inadmissible. Il a également précisé qu’il ne supportait pas que l’on s’en prenne à des agents chargés d’une mission de service public, avant de requérir 8 mois d’emprisonnement avec sursis, et une amende de 200 000 francs.
Le tribunal a déclaré le prévenu coupable des faits reprochés et a condamné l’intéressé à une peine d’emprisonnement de 8 mois assortie du sursis, et une amende délictuelle de 20 000 francs. La constitution de partie civile des gardes nature a été favorablement accueillie par le juge.
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