Forum H2O : « Pour des débouchés concrets »

« Je voudrais d’abord saluer l’initiative prise par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de rassembler tous les acteurs, toutes les institutions impliquées dans la problématique de la ressource en eau.

En tant que collectivité de résidence des trois quarts de la population calédonienne, en tant que collectivité d’implantation d’une proportion au moins équivalente des acteurs économiques, en tant que collectivité partenaire de l’État, des collectivités, des provinces, du Sénat coutumier, du Cese, la province Sud est particulièrement intéressée à l’organisation de ce séminaire et à ses conclusions. Je suis particulièrement intéressé, parce que nos travaux doivent déboucher sur des orientations et des propositions concrètes dans un certain nombre de secteurs.

Je vois trois secteurs pour lesquels la province souhaite voir des avancées concrètes.

Le premier, la capacité à accompagner les mairies, au premier chef compétentes en matière d’eau potable. Que ce soit à travers des contrats de développement ou de conventions bilatérales, nous constatons que dans tous les programmes d’investissement, les investissements liés aux adductions d’eau potable tiennent une place primordiale. On constate également le besoin d’accompagnement technique des communes, et notamment des communes rurales, je ne parle pas des grandes communes de l’agglomération, ni de l’intercommunalité qui est une réponse à cette problématique. C’est l’une des clés du progrès en la matière.

Le deuxième sujet sur lequel je souhaite qu’on focalise nos réflexions, c’est notre capacité collective à améliorer notre taux de couverture agricole et agroalimentaire. La base de souveraineté d’un pays quel qu’il soit, c’est sa propre capacité à nourrir sa population et ne pas être dépendant l’extérieur mondialisé. De ce point de vue là, nous sommes collectivement engagés. la province Sud a impulsé cette orientation, via sa politique publique agricole provinciale, dans notre politique d’amélioration d’autosuffisance alimentaire. Sauf que, le développement de la production agricole passe non seulement par une maîtrise de la ressource en eau mais aussi par une maîtrise de ses usages.

Enfin, troisième sujet, nous avons à gérer l’impact des activités économiques, notamment minières, sur l’en gravement des cours d’eau. Là encore, l’actualité nous rappelle que nous avons des obligations.  C’est pour cela que nos réflexions doivent déboucher sur des avancées concrètes. »

Tel est le préambule provincial à l’occasion de ces trois  journées de travaux ,  de  réflexions et de retours d’expérience.