Ecologie et économies, un atelier pour confectionner ses produits d’entretien

Faire sa propre lessive, son produit nettoyant à vitres ou WC… C’est l’objectif de l’atelier « Id’Éco logis » afin d’ « allier l’écologie, l’économique, et le plaisir de faire soi-même, résume Ingrid David, éducatrice spécialisée à la direction du Logement, à l’initiative de l’action. Des études récentes nous rappellent que les produits d’entretien ménager du commerce contiennent des agents toxiques, corrosifs, bref qu’ils sont mauvais pour la santé ! » Employant des ingrédients simples comme le savon, le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, l’huile essentielle d’eucalyptus, les recettes proposées sont en effet accessibles.

 « Notre objectif, c’est que les familles puissent réutiliser ces recettes chez elles, et entretenir leur logement avec des produits sains et peu coûteux, explique Alexis Marsan, conseiller en économie sociale et familiale. On fera un bilan au bout de quelques mois, pour savoir ce que les gens ont mis en pratique. » Et d’appuyer sa démonstration par un exemple convaincant : deux litres de lessive « 1er prix » dans le commerce reviennent à 795 francs, là où pour une même quantité, la confection maison coûte dix fois moins.

Des ateliers diversifiés

L’accent était mis également sur la nécessité de donner une deuxième vie à quelques-uns des déchets du quotidien : construire des pelles avec des bidons de 5 litres et des branches de mimosa, convertir un t-shirt usagé en sac ou en éponge Tawashi… Mac Gyver aurait certainement apprécié !

Suzy, maman d’un certain âge venue de Pierre-Lenquette, a l’habitude de se tenir informée sur Internet de conseils en jardinage, santé, beauté… « J’avais pris connaissance de l’utilisation de produits comme le savon ou le vinaigre, précise-t-elle. Mais c’est la première fois que je passe à la pratique aujourd’hui. C’est vraiment intéressant pour la lessive ou les produits qu’on utilise tous les jours : tout est pratique dans l’atelier ! » Pour le jeune Kenny-Alexandre, en pleine confection d’un balai qui nécessite 5 bouteilles plastiques vides, c’est « l’esprit d’équipe et la pratique » qui l’ont incité à venir.

La diversité des missions d’Alexis Marsan nécessite une certaine polyvalence : à côté de ses recherches pour trouver le parfait dosage du produit d’entretien maison, il s’occupe également d’ateliers culinaires, autour de la gestion du budget, ou des difficultés d’organisation. Ces actions régulières de proximité donnent l’occasion aux locataires de logements aidés de se réunir et de discuter ensemble.  

Les idées foisonnent, et sont aussi alimentées par l’expérience des mamans présentes. L’une d’entre elles s’est par exemple engagée pour la prochaine fois à montrer comment fabriquer un « balai en tiges de coco », si pratique et cher à nos anciens !